Les corps de deux membres d'équipage d'un navire algérien récupérés
Après plus de 20 heures de durs efforts en mer, les équipes de secours des services de la protection civile de Bizerte ont pu récupérer mardi soir les corps de deux membres d'équipage d'un navire algérien, qui avaient péri dans un réservoir après avoir inhalé du gaz toxique H2SS, rapporte le correspondant de l'agence TAP auprès du commandant de l'opération de sauvetage, le capitaine Marouene Ghazouani.
"Divers moyens et capacités logistiques ainsi que le personnel des services de la protection civile de Bizerte ont été mobilisés pour cette opération, avec le renfort de plongeurs de Tunis, et après s'être acquittés des procédures de sécurité pour l'équipage algérien ainsi que pour l'équipe de secours, les deux corps ont été repêchés", a-t-il précisé.
Il a fait l'éloge de l'équipe de secours pour son professionnalisme "d'autant plus que le réservoir d'une profondeur d'environ 25 mètres rendait les secours difficiles, en plus des conditions météorologiques, compte tenu de l'ancrage du navire en mer, ainsi que d'autres difficultés que l'équipe de sauvetage a pu surmonter et effectuer le repêchage en attendant l'achèvement du reste des procédures en vigueur dans de tels incidents.
Les services et équipes de secours de la protection civile de Bizerte, alertés lundi soir par l’équipage du navire algérien après la mort deux personnes dans l’un de ses réservoirs par inhalation du gaz H2SS, ont mobilisé une équipe de secours pour le navire ancré en mer, à 2,5 km des côtes pour récupérer les deux corps, avait indiqué le directeur régional de la protection civile, le capitaine Kamel Melliti.
Il précisé qu'après avoir réduit la densité de gaz H2SS de 14 à 2 degrés, l'équipe de secours a été autorisée à descendre au réservoir et à récupérer les corps.
Le navire, destiné au transport des huiles, était en voyage d’affaires entre l’Algérie et l’Ukraine. Les deux membres d'équipage étaient descendus pour nettoyer l'un des réservoirs, mais ils ont été asphyxiés par le gaz, selon la première version des faits, dans l’attente des résultats de l'enquête ouverte par les autorités compétentes.